Le Shinrin-yoku ou bain de forêt a été inventé par le chef du ministère japonais de l’Agriculture, Tomohide Akiyama, en 1982 pour encourager les visiteurs à se rendre dans les forêts. Au Japon, les gens pensent que marcher chaque jour un quart d’heure à des vertus curatives et permet de lutter efficacement contre le stress. Même les médecins japonais vantent les mérites des bains de forêt comme une pause relaxante loin du rythme effréné de la vie urbaine.
Une personne se détend lorsqu’elle passe du temps dans la nature. 120 minutes hebdomadaires dans la nature pourraient améliorer la santé et le bien-être. Cinq minutes seulement dans un cadre naturel améliorent l’humeur, l’estime de soi et la motivation.
L’automne, avec ses couleurs flamboyantes et son atmosphère apaisante, est la saison idéale pour redécouvrir le Shinrin-yoku, ou « bain de forêt ». Cette pratique japonaise, littéralement traduite par « s’immerger dans la forêt », consiste à se reconnecter à la nature par une marche lente et consciente. Plus qu’une simple promenade, c’est une expérience sensorielle et méditative qui apaise le corps et l’esprit.
À cette période de l’année, les forêts se parent de teintes dorées, rouges et orangées, offrant un spectacle à la fois réconfortant et vibrant. Le climat frais favorise la respiration profonde, l’air humide transporte des senteurs boisées, et la lumière automnale invite à la contemplation. C’est un moment parfait pour ralentir et savourer l’instant présent.
Les bienfaits du Shinrin-yoku
De nombreuses études ont montré que les bains de forêt réduisent le stress, abaissent la tension artérielle et stimulent le système immunitaire grâce aux phytoncides, des molécules naturelles émises par les arbres. Le Shinrin-yoku aide également à retrouver la clarté mentale, améliore la concentration et procure un sentiment profond de paix intérieure. Mais au-delà des effets physiologiques, il nous reconnecte à quelque chose d’essentiel : notre lien intime avec la nature.
Comment pratiquer un bain de forêt en automne
Pour profiter pleinement de cette expérience, il suffit d’une heure dans un espace naturel – une forêt, un grand parc ou un sentier bordé d’arbres. Le plus important est de laisser derrière soi toute distraction, de marcher lentement, et de se laisser guider par les sens. Voici une suggestion de déroulé pour une séance automnale de Shinrin-yoku d’environ une heure.
Commencez par quelques minutes de préparation. Choisissez un endroit calme, éteignez votre téléphone et respirez profondément pour vous recentrer. Puis, engagez-vous dans une marche lente et consciente d’une quinzaine de minutes. Observez les couleurs changeantes, sentez le sol sous vos pas, laissez votre respiration s’harmoniser avec le rythme de la forêt.
Prenez ensuite le temps d’activer vos sens : touchez l’écorce d’un arbre, respirez l’odeur des feuilles humides, écoutez le vent et le chant des oiseaux. Laissez vos yeux se promener sur les formes et les nuances de l’automne. Vous pouvez choisir un arbre ou une feuille qui attire votre attention et vous concentrer sur lui quelques instants, comme un point d’ancrage à votre présence.
Installez-vous ensuite pour une courte pause méditative. Asseyez-vous sur une souche, fermez les yeux et laissez-vous envelopper par l’atmosphère automnale. Respirez lentement, ressentez la fraîcheur de l’air, le poids de votre corps, la paix du moment. Puis, reprenez votre marche doucement, cette fois en cultivant la gratitude. Remerciez intérieurement la nature pour ce qu’elle vous offre, notez les petites beautés que vous rencontrez – une feuille rouge, le bruit du vent, une lumière dorée.
Pour conclure la séance, arrêtez-vous un instant, respirez profondément et observez comment vous vous sentez. Vous pouvez ramasser une feuille ou une petite branche pour garder une trace de ce moment. En repartant, essayez de conserver cette sensation de calme et de présence dans le reste de votre journée.
Un rituel simple et puissant
Le Shinrin-yoku automnal est bien plus qu’une activité de plein air : c’est une forme de méditation en mouvement, une invitation à ralentir, à écouter et à ressentir. En renouant avec la nature, on apprend aussi à se reconnecter à soi. En automne, quand tout semble ralentir et se préparer à l’hiver, cette pratique nous rappelle la beauté du lâcher-prise et de la transformation.
Alors, la prochaine fois que vous verrez un chemin bordé d’arbres aux feuilles dorées, laissez-vous tenter. Respirez, marchez, observez. La forêt vous attend.
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« d’après plusieurs sources dont Wikipédia »
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